La lente érosion doit être un détonateur
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Comment le commerce du végétal d'ornement peut-il stagner dans une société dont tous les indicateurs montrent qu'elle souhaite un cadre de vie plus vert et de la nature à proximité de ses lieux de vie de plus en plus urbains ? Disons-le franchement, l'année 2016 n'aura pas permis d'apporter une réponse claire à ce paradoxe.
Évidemment, la profession reste marquée par une activité saisonnière climato-dépendante, et le printemps 2016 n'aura pas apporté toutes les garanties à ce niveau. Bien sûr, le jardin souffre de la faiblesse du marché de l'immobilier. Et dans un contexte de pouvoir d'achat qui se tend, le végétal d'ornement n'est pas toujours dans les priorités des consommateurs.
Mais si nous ne sommes plus dans des années de développement exponentiel des entreprises du paysage et des jardineries, en aucun cas l'état de santé de ces métiers ne justifie la faiblesse de la production. Or c'est bien ce que met en évidence notre dossier sur les indicateurs de la filière (page 10). Les chiffres du jardin sont parlants : le végétal perd des parts de marché dans les points de vente. Cette lente érosion se conjugue à celle des temps forts historiques comme la Toussaint et à une pression des importations toujours très forte. Ceci doit aujourd'hui servir de détonateur et, même si le redressement de l'immobilier est une bonne nouvelle, on ne peut plus attendre que la seule conjoncture se redresse. Gammes produites, circuits et modes de commercialisation, méthodes de communication et de promotion : toutes les pistes seront bonnes pour que la valeur ajoutée des investissements dans le cadre de vie passe moins dans des piscines et des voiries et plus dans du végétal.
PAR PASCAL FAYOLLE
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